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Interview de Thomas Baas – illustrateur jeunesse

Interview Thomas Baas

Les Petits champions de la lecture, c’est avant tout une aventure humaine. Découvrons aujourd’hui Thomas Baas, l’illustrateur jeunesse qui a créé les illustrations des Petits champions !

 

1 interview pour découvrir un homme et son métier,

11 réponses pour vous faire participer de l’intérieur aux Petits champions !

  1. Qui es-tu, comment en es-tu venu à faire ton métier d’illustrateur jeunesse ?

Comme tous les enfants, petit j’ai beaucoup dessiné sauf que je ne me suis jamais arrêté. Ado, je ne savais pas bien ce que j’avais envie de faire plus tard, j’avais juste envie de dessiner. Après mon Bac, je suis allé voir une exposition de diplômes d’illustrations aux Arts Déco à Strasbourg (où je vivais à l’époque), et il m’a paru évident que je devais passer ce concours. L’année d’après, j’ai intégré la section illustration de Claude Lapointe, j’ai étudié cinq ans là-bas, c’était très naturel pour moi.

 

  1. Quel est ton surnom ?

Dans ma famille, on m’appelle Toto.

 

  1. Te souviens-tu d’un livre ou d’un personnage de littérature qui t’a marqué quand tu étais petit ?

Plein ! En fait, je n’étais pas bloqué sur un personnage en particulier, ce que j’aimais c’était le travail de certains auteurs et j’adhérais à toute leur œuvre. Les illustrations de Tomy Ungerer dans Les trois brigands, par exemple, j’étais fasciné par l’ambiance. Petit, j’aimais bien le livre Préférerais-tu ? de John Burningham. Il y avait un petit personnage en salopette et cheveux frisés auquel je m’identifiais. Je pense aussi aux BD de Johan et Pirlouit, Tintin, Gil Jourdan, etc.
A la maison, on avait plein de bouquins et j’ai grandi entouré d’images. C’est peut-être ce qui m’a donné envie de dessiner !

 

  1. Es-tu droitier ou gaucher ?

Gaucher.

 

  1. Quand on est illustrateur, qu’est-ce qu’on fait de son temps libre ?

Je dessine pour mon travail mais j’aime aussi dessiner pour moi, notamment ces derniers temps en confinement, je l’ai beaucoup fait.
Sinon, dans la vie j’aime plein de choses : faire du vélo dehors, me balader, aller en forêt ; depuis que j’habite Paris, être en contact avec la nature me manque, c’est vrai. Du coup, je vais à la piscine ou au sauna, j’adore ça. J’adore aussi cuisiner quand j’ai du temps en vacances. Ce que je préfère, c’est être avec des amis et passer l’après-midi entière en cuisine !

 

  1. Plutôt sucré ou salé ?

Plutôt salé, ou salé sucré. J’aime aller me balader sur le marché, regarder ce qu’il y a et improviser avec les produits de saison. L’inspiration me vient un peu comme pour faire un dessin finalement !

 

  1. Ton onomatopée préférée ?

Aucune idée ! Mais il paraît que je dis souvent  « c’est incroyable ! »

  1. Depuis quand travailles-tu avec les Petits champions et qu’est-ce qui te plaît dans cette aventure ?

C’est ma première collaboration avec les Petits champions. A la base, je fais beaucoup d’affiches. Mon métier, c’est de créer une image qui raconte quelque chose et développe un récit imaginaire. Je dois être concis car le rôle d’une affiche c’est d’être vue rapidement et d’en saisir très vite le sens.

Quand les Petits champions m’ont contacté pour l’affiche, j’ai tout de suite compris que le sujet m’intéressait. C’est une aventure géniale, surtout à une époque où on dit que les enfants ne lisent pas. Ce n’est pas vrai en fait, il y a plein d’enfants qui lisent, et je pense même que la lecture à voix haute, c’est un très bon moyen pour accéder à la lecture !

En 2020, j’ai eu la chance de participer à un jury de finale régionale. C’était pendant le 1er confinement (donc en visio), mais c’était tellement chouette de voir les élèves qui s’étaient filmés pour l’occasion. Une belle expérience lors de laquelle on voit clairement ceux qui ont un truc en plus.

 

  1. Comment t’est venue l’inspiration pour réaliser les illustrations des Petits champions ?

Dans le brief des Petits champions, j’ai retenu les mots « oralité », « diversité » et « littérature ». Je ne voulais pas représenter les enfants mais suggérer qu’ils soient là. En revanche c’était important pour moi qu’on voit un livre. Alors, j’ai imaginé un livre ouvert, avec une bouche qui parle. Un peu comme une tête portée par une multitude de jambes et des éléments qui s’en échappent, chacun faisant référence à des héros de la littérature jeunesse. Ca pourrait être des enfants déguisés en fait !

 

  1. Un dernier conseil pour bien lire à voix haute ? 

Prendre un texte qu’on aime, déjà, c’est capital. Et puis, les enfants, sachez que lire, ça ne veut pas dire interpréter ; il faut mettre des intentions oui, mais ne pas surjouer. N’hésitez pas à prendre votre temps (souvent les gens lisent trop vite) et n’oubliez pas les silences (garder des zones de blanc, ca permet de respirer !).

 

  1. Et si tu avais une baguette magique, que ferais-tu là tout de suite ?

Qu’on en finisse avec ce qui nous arrive actuellement, qu’on puisse retrouver une vie normale, se voir, se prendre dans les bras, dîner entre copains et sourire aux gens dans la rue !

 

Pour découvrir les illustrations de Thomas Baas, nous vous recommandons plusieurs ouvrages :

L’envol d’Osvaldo

Le Joueur de Flûte de Hamelin

Le Joueur de Flûte de Hamelin

Mais à quoi sert la Tour Eiffel ?

Vous pouvez aussi vous abonner à son compte Instagram.

crédit photo @Sylvain Granjon

 

Lancé en 2012, les Petits champions de la lecture proposent aux enfants et à leurs enseignants une aventure fondée sur le plaisir. Une expérience qui engage leur sensibilité mais aussi un jeu, susceptible de plaire aux garçons comme aux filles, et de donner leur chance à tous les enfants même ceux qui sont le plus éloignés du livre.

60.000 élèves partagent le plaisir de lire à voix haute !

Merci 🚀


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